Diderot : Lettres à Sophie Volland
édition établie et présentée par Jean Varloot
La plus célèbre des correspondances du siècle des Lumières, un document de premier ordre sur la société littéraire t "philosophique" de l'époque. Mais aussi un bien curieux roman d'amour. Ce fut, comme disait Diderot lui-même qui rencontra en 1754 Louise-Henriette Volland rebaptisée Sophie, une "liaison douce", une affaire de tête et d'estime plutôt qu'une passion charnelle. Puet-être parce que Mme Volland surveillait de très près sa fille ou parce que celle-ci aimait un peu trop sa soeur. "M'oubliez-vous dans les bras de votre soeur? Madame, ménagez un peu votre santé, et songez que le plaisir aussi a sa fatigue", écrit un jour Denis à Sophie. Et un autre : "Je ne permets votre bouche qu'à votre soeur." Quoi-qu'il en soit, la "liaison douce" dura autant que la vie des deux amants et "rères Platon", comme disait Voltaire, mourut cinq mois après son Héloise.