Louÿs : La femme et le Pantin
«J'arrive : la grille était fermée aux barres.
Je sonne : après quelques instants, Concha descend, et me sourit. Elle portait une jupe toute rose, un petit châle couleur de crème et deux grosses fleurs rouges aux cheveux. À la vive clarté de la nuit, je voyais chacun de ses traits.
Elle approcha de la grille, toujours souriante et sans hâte :
"Baisez mes mains", me dit-elle.
La grille demeurait fermée.
"À présent, baisez le bas de ma jupe, et le bout de mon pied sous la mule."
Sa voix était comme radieuse.
Elle reprit :
"C'est bien. Maintenant, allez-vous-en."»