Conruyt : Pour qui s'avance dans la nuit
Bérénice et ses deux fils ont tissé un lien spécial avec l’île de leurs ancêtres, sur laquelle ils reviennent chaque été. Il y a en effet quelque chose de magique à Sjena et ce n’est pas Pierre, l’aîné et le plus raisonnable de l’extravagante famille, qui dira le contraire ; le garçon voit bien l’effet étrange qu’ont l’île, ses ruines et ses criques hantées sur son petit frère, le délicat Orphée, et surtout sur sa mère – car si Bérénice est triste et colérique dans le « vrai monde », à Sjena elle rit, danse avec tous les marins du port, nage comme une sirène et dévore ses fils d’amour. Mais les démons de la mélancolie guettent et menacent d’emporter la femme flamboyante.
Orphée, lui, sait comment sauver sa mère : par les rêves. Et si Pierre voit bien que les rêves, ce n’est pas le réel, il a pourtant juré de protéger son petit frère et de l’accompagner là où il ira… même dans le monde des songes. Car l’île a des défis pour les rêveurs : ses bois et ses loups chassant les faons égarés, la mer capricieuse et son calvaire sous-marin, les créatures de la nuit pas tout à fait de notre monde… Les rêves sont parfois des cauchemars.