Clément : Le musée des sorcières (essai)
En Europe, on a brûlé les sorcières jusqu'au XVIIe siècle. Elles n'étaient coupables que d'une seule chose : être femme. À la veille de la Renaissance, un pape avait proclamé que toutes les femmes étaient sorcières. Bonnes à tuer pour protéger le « membre viril », disent les textes. Toutes ces cruautés sont à peine balayées par la Révolution française, et l'impure sorcière fut bientôt transformée en son contraire : la très pure Sainte Vierge.
Que reste-t-il aujourd'hui de ces sorcières jadis brûlées, écartelées, maudites ? Guérisseuses de choc cachées dans les campagnes, petites-filles du féminisme, activistes Femen ou membres du mouvement #MeToo, les sorcières du XXIe siècle sont libres et fières de l'être.