Strintz : A fendre le coeur le plus dur (premier roman)
Dans un futur proche, il existe une ville où les habitants ont adhéré au « feuilleton ». Désormais leur vie est filmée, montée, aiguillée, mise en forme pour la télévision par celui que l'on appelle « le Roi ». L'homme est un démiurge, artiste fou, mégalomane et mélancolique qui use de l'existence des habitants de la ville pour nourrir ce grand récit qu'il tisse, jour après jour. Rebelle à ce système, Magnus Gansa, un jeune homme solitaire, s'évertue à mener une vie sans événement et sans interaction. Son but : rester invisible afin de demeurer extérieur aux séries de la ville. Lorsque Lo De Lilla, ancienne héroïne du feuilleton, présente ses milliers de peintures élaborées à partir d'une machine restituant ses images mentales, Magnus y voit un acte révolutionnaire...
Peut-être une porte de sortie, une alternative au feuilleton. Et si chacun pouvait devenir maître de sa création, de son existence ? Au sein de l'Empire des séries, va alors démarrer pour Magnus une longue quête qui va le mener au coeur de cette mystérieuse ville et de son roi.
Avec L'Empire et l'Absence Léo Strintz signe un premier roman magistral, total, d'une ambition folle, un roman-monde. De la personnalisation de l'art à la disparition des oiseaux, L'Empire et l'Absence n'est pas un récit à clé, pas une allégorie contre la télé-réalité, pas une alarme contre la pulsion de mort d'une civilisation en bout de course. Ou peut-être que si.