Verlhac : Si tu meurs, je te tue
« Dans le hall, j'ai hurlé.
Un cri à l'envers, tout l'univers aspiré par ma bouche. J'ai hurlé et je n'entends plus rien. Mon cerveau se déconnecte brutalement. Black-out. Cela fait des heures que je demande la vérité. Que je réclame de savoir auprès de gens compétents, policiers, médecins urgentistes, infirmiers.
"Il est mort..."
Personne n'a eu le courage de le verbaliser. Cette phrase terrible, c'est moi qui la prononce. Moi seule. »
Le 7 janvier 2015, tout vole en éclats.
De la journée de l'attentat de Charlie Hebdo à la vie d'après, pleine de belles solidarités et de petites lâchetés, Chloé Verlhac n'esquive rien. Elle en dévoile les coulisses, parfois drôles, souvent absurdes, toujours poignantes.
Par fragments, sensations, souvenirs morcelés, elle reconstitue le puzzle d'une vie fracassée, sans Tignous, une vie qui n'est plus pareille, mais qui continue malgré tout, âpre, belle, mordante.