Nietzsche : Oeuvres I
Trad. de l'allemand par Henri-Alexis Baatsch, Jean-Louis Backès, Pascal David, Francesco Fronterotta, Michel Haar, Philippe Lacoue-Labarthe, Marc de Launay, Alain Pernet et Pierre Rusch.
Édition publiée sous la direction de Marc de Launay avec la collaboration de Michèle Cohen-Halimi, Marc Crépon, Pascal David, Paolo D'Iorio, Francesco Fronterotta, Max Marcuzzi et Pierre Rusch
Ce volue contient : La Naissance de la tragédie. Autour de «La Naissance de la tragédie» : Le Drame musical grec - Socrate et la tragédie - La Vision dionysiaque du monde. Sur l'avenir de nos établissements d'enseignement - Cinq préfaces à cinq livres qui n'ont pas été écrits - Un Mot de nouvel an - La Philosophie à l'époque tragique des Grecs - Vérité et mensonge au sens extra-moral - Appel aux Allemands - Considérations inactuelles - Écrits de jeunesse.
Nietzsche entre à la Pléiade. Ce premier volume rassemble les ouvrages publiés durant ce qu'on a appelé par commodité la «première période» de son activité (1872-1876) : La Naissance de la tragédie et les quatre Considérations inactuelles. S'y ajoutent un ensemble de textes (1870-1873) qui ne figure dans aucune autre édition des Œuvres de Nietzsche (à l'exception des Œuvres philosophiques complètes publiées chez Gallimard) : les articles ou conférences du jeune professeur de philologie à l'université de Bâle, les Cinq préfaces à cinq livres qui n'ont pas été écrits, offertes à Cosima Wagner pour Noël 1872, La Philosophie à l'époque tragique des Grecs, écho des travaux sur les philosophes préplatoniciens qui fournirent à Nietzsche le sujet de ses cours en 1872, et d'autres essais qui témoignent de la diversité des intérêts du philosophe à l'état naissant. Le volume se referme sur un choix d'écrits de jeunesse : pour la première fois, des cahiers de notes du jeune Nietzsche sont publiés tels qu'ils se présentent dans le manuscrit ; Démocrite, Kant, Emerson, Schopenhauer traversent ces pages, qui révèlent maints projets de livres demeurés sans suite directe. Un Nietzsche posthume, donc, à côté du célébrissime auteur de la Naissance et des Considérations. Mais Nietzsche lui-même n'affirmait-il pas, en 1888, dans les derniers mois de sa vie consciente, que sa véritable naissance serait posthume?