Arendt : La vie de l'esprit : La pensée. Le vouloir
«Le problème du bien et du mal, la faculté dedistinguer ce qui est bien de ce qui est mal seraient-ilsen rapport avec notre faculté de penser ? Pasau sens, bien entendu, où la pensée serait capablede sécréter les bonnes actions, comme si "la vertus'enseignait" et s'apprenait - il n'y a que les habitudeset les coutumes qui s'enseignent, et chacun nesait que trop bien à quelle vitesse on les désapprendet les oublie, pour peu qu'une situation nouvelle exigeun changement de conduite et de manières [...].
Laquestion impossible à éluder était celle-ci : l'activitéde penser en elle-même, l'habitude d'examiner toutce qui vient à se produire ou attire l'attention, sanspréjuger du contenu spécifique ou des conséquences,cette activité donc fait-elle partie des conditions quipoussent l'homme à éviter le mal et même le conditionnentnégativement à son égard ?»
Livre que H.A. voulait écrire en trois parties et revenir à la philosphie. Après sa mort, Mary Mccarthy a publié rassemblé et édité les broullons de des deux premières parties La pensée. Le vouloir