Taillandier : Edmond Rostand. L'homme qui voulait bien faire
À la veille de la Grande Guerre, Edmond Rostand est une superstar. Il a connu une ascension fulgurante, à moins de 30 ans, après le triomphe inouï de son Cyrano de Bergerac. Propulsé au coeur des mondanités du Paris de la Belle Époque, élevé au rang de plume nationale, représenté dans le monde entier, il jouit d'un prestige sans égal.
Pourtant, il semble toujours avoir voulu fuir secrètement son rôle public, dans sa retraite basque au plus loin de Paris, dans un amour tardif et passionné, et aussi dans une continuelle dépression. Il prédira sa mort, conscient peut-être que la guerre met fin à une époque et qu'il sombre avec elle. La jeune génération littéraire l'oubliera bien vite.
Ce sont les failles de ce poète doutant perpétuellement de lui-même, qui connut trop tôt la gloire et s'y brûla les ailes, qu'évoque François Taillandier, nous invitant à partager une fascination et une complicité qu'il éprouve depuis longtemps.