London : Romans, récits et nouvelles (coffret I + II)
Le coffret contient :
tome I:
L'appel du monde sauvage - Le peuple de l'abîme - Le Loup des mers - Croc-Blanc. Nouvelles (1899-1908) : À la santé de l'homme sur la piste - Le Silence Blanc - En pays lointain - La sagesse de la piste - Une odyssée du Grand Nord - Une femme de cran - Où bifurque la piste - La loi de la vie - Le dieu de ses pères - Les suppôts de Midas - La mort de Ligoun - Keesh, fils de Keesh - Bâtard - Li Wan, la Pâle - L'histoire de Jees Uck - La conjuration des anciens - Les mille douzaines - L'histoire de Keesh - Un canyon tout en or - L'Amour de la vie - L'Apostat - Malice de Porpotuk - Finis - Sacré Tash - Faire un feu.
tome II:
Le trimard - Le talon de fer - Martin Eden - John Barleycorn. Nouvelles (1909-1916) : La maison de Mapuhi - La descendance de McCoy - Au sud de la fente - Le Chinago - Le Païen - Un bon bifteck - La dent de cachalot - Le shérif de Kona - Mauki - Koolau le lépreux - La maison d'orgueil - La force des forts - Un fils du soleil - À la guerre - Le Mexicain - Par les tortues de Tasman - La fin de l'histoire - Samuel - Chez les débiles - Le dieu rouge - Les os de Kahekili - Quand Alice se confessa.
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Marc Chénetier, Aurélie Guillain, Philippe Jaworski, Clara Mallier et Marie-Claire Pasquier avec la collaboration de Marc Chénetier, Aurélie Guillain, Clara Mallier et Marie-Claire Pasquier
Coffret de deux volumes vendus ensemble. - Trad. de l'anglais (États-Unis) par un collectif de traducteurs. Édition publiée sous la direction de Philippe Jaworski
Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Écrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux États-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination «Jack London» incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes.
Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle «la vie» ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice.
Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer – les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir.
Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.