Jean Giono à Manosque - Le Paraïs, la maison d'un réveur
"Le refuge d’un voyageur immobile"
Jean Giono, ce voyageur immobile, a vécu de 1930 jusqu’à sa mort en 1970 au Paraïs, dont il détestait s’éloigner. C’est l’une des rares, peut-être même la seule maison, où fut écrite toute l’œuvre d’un écrivain. Sa fille Sylvie retrace la vie littéraire et familiale qu’abritèrent ces murs, en nous faisant déambuler de pièce en pièce au rythme des mutations de la maison comme de son père. Anecdotes et extraits littéraires, s’entremêlent pour tracer le portrait d’un homme contrasté et l’atmosphère d’une maison haute en couleurs, où cohabitaient plusieurs générations. Car Giono avait besoin de calme autant que de la rumeur familiale. Il avait surtout besoin du soutien permanent d’Élise, son épouse, dont Sylvie Giono nous livre ici quelques écrits inédits. Dans le regard de cette fille aimante mais lucide, le Paraïs portait bien son nom car l’âme de ce lieu résidait dans la personnalité de son père « toujours attentif, en même temps que dans ses rêves, ailleurs ».
Sylvie Giono, fille cadette de Jean Giono a consacré sa vie à faire vivre l’œuvre de son père de diverses façons entre autre en créant les Journées Giono qui se tiennent tous les ans en juillet à Manosque. Elle a vécu une grande partie de sa vie au Paraïs qu’elle a souhaité « laisser dans son jus » pour la faire découvrir aux visiteurs. Elle est co-auteur avec sa sœur Aline de Mon père (Gallimard Jeunesse, 2003) et de Le Goût du bonheur, la Provence gourmande de Jean Giono (Albin Michel, 2000).
Couverture du photographe, Rémy Guetta