Briet : Fixer le ciel au mur
Un jour d'été, un père accompagne sa fille adolescente à l'hôpital. Anorexique, Leán a choisi volontairement de passer quelques semaines à l'écart de tous, avant de retourner en classe. Dans la douleur de la séparation, il choisit de lui écrire, lui parle de son enfance, se souvient des chansons qu'ils ont partagées et lui raconte des histoires, comme pour la maintenir dans la communauté des hommes et lui insuffler l'envie de vivre.
Parce qu'il sait que certains destins peuvent nous aider à inventer une autre vie, il évoque deux figures de femmes écrivaines et combattantes, l'Albanaise Musine Kokalari, emprisonnée durant quinze ans sous la dictature, qui eut une correspondance avec Hanna Arendt.
Fixer le ciel au mur tisse ainsi, dans une grande liberté, plusieurs fils littéraires et sensibles, un hommage à la littérature comme résistance incrusté dans un récit intimiste, très beau portrait d'une jeune fille fervente, dont les faims
véritables doivent être rassasiées.