Curiol : Un quinze août à Paris. Histoire d'une dépression
Quelles métamorphoses subit un être lorsque la dépression le frappe ?
Au cours de l’été 2009, Céline Curiol sombre dans une grave dépression. Tout d’abord incapable de lier deux événements récents et pour elle traumatisants à son inédite fragilité, elle essaie d’échapper seule à une pathologie qu’elle considère comme passagère, voire indigne. Mais la douleur physique s’infiltre en elle et la livre à l’angoisse, anéantissant sa capacité de lire et d’écrire. Horrifiée par cette constatation Céline Curiol accepte de consulter, de se faire soigner. Fatiguée à l’extrême par l’enchaînement malgré tout persistant des idées noires, l’écrivaine doit se battre pour reprendre voix : de toutes ses forces elle se hisse dans les livres, part en quête du sens de cette chute abyssale appelée dépression. Ainsi tente-t-elle de comprendre pour mieux la combattre ce que les poètes, les philosophes, les romanciers nomment parfois (comme les Grecs avant eux) la mélancolie.
Cinq ans plus tard, Céline Curiol livre son expérience, ses tentatives, ses réflexions sur la dépression. Un chemin qui servira à celui ou celle qui comme elle chercherait dans les livres une aide vitale.