Anissimov : Jours nocturnes
En mai 1968, une jeune actrice quitte Lyon, sa famille et son mari, pour entreprendre un voyage initiatique à Paris, où elle rêve de vivre depuis son enfance. Elle croit à l’amour et à la roue de la fortune. Dans une capitale en pleine ébullition, elle fait des rencontres provoquées ou subies, cocasses ou tragiques. On devinera quelques personnages célèbres : une jeune romancière sortie de prison, un barde juif et canadien qui électrise les foules, un futur grand écrivain, dont le portrait surprendra. Vivant d’expédients, la narratrice pose sur le monde un regard caustique et émouvant. Malgré cette éducation sentimentale, elle se retrouve souvent seule et aux abois, et, devenue chanteuse, invoque sa relation destructrice avec sa mère pour s’en libérer avec violence et rage, grâce à la littérature. Sa seule vérité.
« Nul doute que ma petite Maman et moi, nous nous haïssions jusqu’à l’extrême danger de nous jeter l’une sur l’autre, jusqu’au fait d’en venir aux mains et, pourquoi pas, de nous entretuer. Il ressortait de nos conversations quotidiennes que je n’étais pas normale, normale comme elle, comme tout le monde. »
Myriam Anissimov est née en 1943 dans un camp de réfugiés en Suisse. Elle est l'auteur de plusieurs romans dont Le Marida (Julliard), La Soie et les Cendres (Payot), Dans la plus stricte intimité (L'Olivier), Sa Majesté la Mort (Seuil) et de biographies de référence de Primo Levi, Romain Gary et Vassili Grossman.