Michon : Trois auteurs
« On entre dans un mort comme dans un moulin. »
Pour peu que ce mort soit un auteur, et qu’on se mêle soi-même d’écrire, alors c’est un moulin à vent avec lequel on doit découdre, ou passer son chemin.
Le critique, qui accepte bravement le combat, est le Don Quichotte du texte, dont le moindre coup d’aile l’envoie au tapis. Je suis moins audacieux : dans l’ombre bienveillante de trois grands moulins, j’ai mis trois machines réduites, en miroir, en offrande.
Voici ces petits moulins à vent.