Aubert : Eloge de la phobie
Vigilance permanente. Ne jamais se laisser surprendre. Jeanne a peur de tout, et, plus encore, peur d'avoir peur. Sur ce bateau en route pour le Cap Nord, une chute est si vite arrivée. Quant au pauvre Thomas, il ne vaut guère mieux, terrifié à l'idée de croiser sa propre image dans le miroir. Et les autres, ceux qui craignent les araignées au point d'en mourir ou s'endorment un peu trop longtemps, à quel saint peuvent-ils se vouer ? Avec Brigitte Aubert, la croisière ne s'amuse pas, elle tangue de plus en plus vers la folie, la phobie. Et les personnages ont raison de craindre le pire car tous s'avancent vers le grand naufrage de l'esprit. Comment rendre hilarante la plus terrible des maladies mentales ? La romancière connaît la recette et la dévoile de page en page, entre deux éclats de rire, deux meurtres programmés pour une aventure rouge sang.