Arsand : Que Tal
"Que l’on soit en janvier ou en juillet n’a aucune importance, que ce soit le printemps ou l’automne m’indiffère. Je ne sais pas ce qu’il pense, lui, des saisons, du passage de l’une à l’autre, j’ignore tout de ses songes et de ce que son regard retient, pourtant il m’est si proche, si proche et si indéchiffrable.
Qu’importe le froid ou le chaud, le dedans ou le dehors, puisque nous sommes ensemble, lui et moi, parce que nous sommes vivants au point d’oublier qu’un des deux puisse fausser compagnie à son presque double, à son presque semblable, à son compagnon, fausser compagnie, mourir, crever, au choix, noria, tout ce qu’on veut. Nous sommes dans notre histoire et nous croyons qu’elle n’est que du présent, à jamais, toujours, un aujourd’hui infini, d’une éblouissante monotonie."
Que Tal, la beauté féline, le corps souple, chat magnifique, fut l’amour de son maître. C’est une histoire peu commune et c’est aussi un questionnement troublant sur la part animale présente en chacun de nous.