Voltaire : La Princesse de Babylone
« Ce qu’il y avait de plus admirable à Babylone, ce qui éclipsait tout le reste, était la fille unique du roi, nommée Formosante. Ce fut d’après ses portraits et ses statues que, dans la suite des siècles, Praxitèle sculpta son Aphrodite et celle qu’on nomma la Vénus aux belles fesses. Que de différence, ô ciel ! de l’original aux copies. Aussi Bélus était plus fier de sa fille que de son royaume. Elle avait dix-huit ans : il lui fallait un époux digne d’elle, mais où le trouver ? »