Egloff : Libellules (Nouvelles)
On a beau avoir deux yeux, ils regardent souvent dans la même direction, si bien qu’au lieu de se compléter, ils travaillent en doublon, ce qui est regrettable. Toute considération esthétique mise à part, s’ils pouvaient, chacun d’eux, faire preuve d’un peu plus d’autonomie, si l’un s’occupait de regarder à droite pendant que l’autre regarde à gauche, on aurait sûrement une vision du monde moins parcellaire. On toucherait d’un peu plus près à la vérité des choses.
Il y a, dans Libellules, un enfant qui grandit et sans cesse s’interroge, un père qui aimerait pouvoir lui répondre, il y a cette femme qui, du matin au soir, secoue son linge à sa fenêtre, il y a Kate, là-bas, en Antarctique, et la tragique histoire d’un chapeau à la mer… Avec tendresse et bienveillance, un homme, écrivain, porte un regard sensible et drôle sur le monde qui l’entoure.