Sebbar : La confession d'un fou
La parole d’un justicier solitaire.
Il parle de son père, assassiné. De sa mère,
« la folle des Plateaux ». Des femmes, ses amours.
Il tue à l’arme blanche. Il se considère comme
un criminel innocent, c’est là sa folie.
Nous sommes dans une société corrompue du Sud ou d’Orient.
Mais nos sociétés sécrètent aussi cette violence. Une fable d’aujourd’hui.
Comment vivre séparée de la langue de son père ? Cette question chez elle lancinante, qui est au cœur de L’arabe comme un chant secret, habite l’œuvre de Leïla Sebbar, née en Algérie d’une mère française et d’un père algérien, arrivée en France à l’âge de vingt ans, quand s’achève la guerre d’Algérie.
De Shérazade, sa trilogie romanesque, à La confession d’un fou, de La Seine était rouge (Paris, octobre 1961) aux Femmes au bain, ses livres, à la croisée de l’intime et du politique, disent l’exil, le métissage, la violence.