La vie à en mourir - Lettres de fusillés, 1941-1944
« Ma chère petite Maman, comment t'annoncer la triste nouvelle ? » « Vive la vie belle et joyeuse ! » « Adieu, la mort m'appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C'est dur quand même de mourir. » Guy Môquet, Léon Jost, Honoré d'Estienne d'Orves, Missak Manouchian... ils sont des milliers de résistants, célèbres ou anonymes, fusillés ou guillotinés sous l'Occupation, victimes des Allemands et de Vichy. Dans l'attente de la mort, ils adressent à leur famille, à l'être aimé, à un ami, leur dernière lettre. Ils parlent pour tous ceux - massacrés, déportés, victimes d'exécutions sommaires - qui sont morts sans laisser de témoignage. À la dernière heure, ils disent leur amour, affirment leur foi, proclament leurs idéaux. Leurs mots sont l'ultime acte de résistance d'hommes restés debout face à leur destin.