Mabanckou : Ecrivain et oiseau migrateur
Dans ce livre, Alain Mabanckou nous entretient de sa mère et des voyages ; de l’Algérie et de Céline ; du croisement des cultures et de son amitié avec Dany Laferrière ; de la situation de l’écrivain francophone africain qui s’ouvre au monde à travers la littérature française, et de sa rencontre avec J.-M. G. Le Clézio ; de sa première visite à Labou Tansi et de la “littérature-monde” ; du désordre de la vie et de la force de l’art ; de Pointe-Noire, sa ville natale, et de Paris ; sans oublier la SAPE (la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes)…
“Mon pays d’origine, le Congo, possède une petite fenêtre qui donne sur la mer. De là, gamin, je voyais passer toutes sortes d’oiseaux, certains pressés, d’autres à l’envol lourd. Parmi eux, les oiseaux migrateurs, qui planaient loin au-dessus de ma tête, me fascinaient. Lorsqu’ils se posaient sur les branches d’un arbre, le bec ouvert, je les observais contempler l’horizon, les ailes marquées par leur longue traversée. J’étais enfant et je voulais, moi aussi, devenir un oiseau migrateur.
Mais je suis devenu un écrivain, sans doute par compensation… Et la plupart de mes grands voyages sont nés des rencontres et des lectures que j’ai faites et qui m’ont construit.
Dans ce livre, j’ai voulu dévoiler certaines pages de mon univers. La clé est dans la serrure : il suffit de la tourner, de pousser doucement la porte pour entrer dans ce jardin que j’arrose encore avec la foi du charbonnier.
On y trouvera l’ombre de ma mère, les éclats de rire de mes amis, une promenade silencieuse avec J.-M. G. Le Clézio, et bien d’autres souvenirs…” Alain Mabanckou